Coupe du monde U20 - L’Irlande soudée par les drames avant la finale du Mondial
Seuls vainqueurs de la France cette saison (33-31), les Irlandais s’avéreront d’autant plus redoutables qu’ils puiseront leur énergie dans plusieurs épisodes dramatiques.
On a pris l’habitude de disserter, en matière de sport, autour des "belles histoires". De ces épopées glorieuses et dramatiques construites à la source de rivières de larmes, et conclues par un trophée soulevé comme une délivrance. Alors, on ignore si la réalité rattrapera encore une fois la fiction, mais on ne l’espère pas. Car clairement, l’arc narratif penche du côté irlandais en matière de dramaturgie... C’est en effet lundi 3 juillet, à la veille d’affronter les Fidji pour leur dernier match de poule, que les Verts ont été frappés par un terrible et triple deuil. Ce fut le demi de mêlée Jack Oliver qui fut directement touché le premier, avec l’annonce de la disparition de son père Greig (ancien demi de mêlée international écossais ayant participé aux Coupes du monde 1987 et 1991, devenu responsable de la formation au Munster). A 58 ans seulement, il perdait la vie dans un accident de parapente. Une tragédie qui a conduit son fils, prévu comme remplaçant face aux Fidji, à quitter le groupe mercredi dernier…
"On veut leur ramener quelque chose"
Ce premier drame fut rapidement suivi d’un autre puisque quelques heures plus tard, le groupe irlandais apprenait la disparition sur l’île d’Ios, en Grèce, de deux jeunes joueurs nommés Andrew O’Donnell et Max Wall (18 ans). Tout sauf anecdotique puisque les deux garçons jouaient sous les couleurs du St Michael’s College, où évoluent pas moins de six joueurs du squad. Un drame rendu d’autant plus cruel par son contexte puisque, si O’Donnell est décédé des suites d’une chute, son jeune compatriote a succombé quant à lui d’une crise cardiaque en apprenant la nouvelle… Le genre de ressort qui va inévitablement conférer des ressources mentales encore supérieures aux Irlandais, plus que tout désireux de "ramener quelque chose au pays" en la mémoire des leurs. "Si je ne devais retenir qu’un des moments forts de ce tournoi, je ne pourrais pas, a déclaré cette semaine le capitaine Gus McCartrhy. La camaraderie qui nous unit est désormais éternelle. Dans ce groupe, nous venons de quatre provinces d’Irlande et il y a six mois, nous ne savions rien les uns des autres. Nous avons beaucoup grandi depuis, les épreuves nous ont permis de nouer des liens et nous sommes devenus une équipe soudée. Cela se traduit sur le terrain." De quoi rendre ces Irlandais encore plus dangereux, à dix-huit contre quinze…
Vous êtes hors-jeu !
Cet article est réservé aux abonnés.
Profitez de notre offre pour lire la suite.
Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de
0,99€ le premier mois
Je m'abonne Déjà abonné(e) ? Connectez-vous
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?