Pro D2 – Ilian Perraux (Biarritz) : "On ne respecte pas l’institution quand on fait des matchs comme ça"
Très touché après la défaite de son équipe contre Provence Rugby (16-27), le centre et capitaine du BO, Ilian Perraux, est conscient que sans réaction à Brive la semaine prochaine, le club basque pourrait se retrouver en grand danger.
Ilian, quels sont vos premiers mots après cette désillusion ?
Je suis très déçu pour tous les supporters qui sont venus en masse. On a failli. Maintenant, il faut assumer. Il ne faut pas baisser la tête. Il fallait qu’on gagne, on a perdu. Ce match, je pense qu’on le perd en première mi-temps. On ne met pas les ingrédients. On a les occasions, mais on ne les met pas au fond, et eux marquent trop facilement. C’est une grosse déception de toute l’équipe, mais il y a un match la semaine prochaine, il faut vite réagir, ne pas se laisser abattre.
Le stade était plein, vous aviez l’occasion de valider votre maintien. Que faut-il pour que les ingrédients soient mis, comme vous dites ?
Là, comme ça, je me pose aussi la question… J’espère qu’on va trouver la réponse rapidement. Nous n’avons aucune excuse. Il y avait tout pour faire les choses bien et on ne les a pas faites. À nous d’assumer. On s’est mis en difficulté ce soir. Il faut faire preuve de caractère et réagir.
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Quel a été votre discours à la fin ?
On se dit beaucoup de choses, mais dans le sport, parler, dire des choses, ce n’est pas ce qui compte. C’est l’acte sur le terrain, le jour du match, qui compte et on ne l’a pas fait. Là, aujourd’hui, j’ai envie de dire qu’il faut arrêter de parler. Il faut se bouger le cul, agir pour sauver le club. On parle beaucoup, on se dit beaucoup de choses, mais on ne les assume pas. Ce soir, on ne les a pas assumées.
Avez-vous haussé le ton à la pause ?
Ça a gueulé, oui. Parler, gueuler, c’est beau, mais si tu ne fais pas le travail, si tu ne fais pas les actes, ça ne sert à rien de parler.
Ce soir, l’attitude, en première mi-temps, n’a pas été bonne
Connaissiez-vous le résultat de Montauban à la pause ?
Oui. Après, personnellement, je ne m’attendais pas à mieux. Je savais qu’il fallait qu’on gagne. On ne l’a pas fait. Maintenant, à nous de vite réagir et d’aller à Brive pour sauver le club.
Que faudra-t-il faire, à Brive, pour l’emporter ?
Comptablement, tu joues clairement ta survie. Il faudra tout donner pour battre une grosse équipe. On peut le faire. Il faut réagir, se respecter entre nous, respecter le club. On ne respecte pas l’institution quand on fait des matchs comme ça, à domicile, devant nos spectateurs. Vendredi, il faudra faire un gros match face à une équipe en forme. On doit les battre pour survivre.
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Gardez-vous confiance en ce groupe-là ?
Oui. Déjà, il y a des joueurs de qualité, qui sont capables de faire de grandes choses. Maintenant, il faut que, collectivement, on trouve un truc. Ce soir, l’attitude, en première mi-temps, n’a pas été bonne. Il n’y avait pas cette rage. Il faut que les individualités puissent s’exprimer. Il faut trouver un supplément d’âme. Ce soir, on ne l’avait pas.
Quel goût a, cette centième avec le BO, pour vous ?
Horrible. Avant le match, je m’en fichais, je n’y pensais pas. Avec la situation du club, c’est plus qu’anecdotique. Le résultat fait que c’est encore plus amer. Ilian Perraux, dans l’histoire du BO, ce n’est rien. Ça ne sera rien du tout quand j’arrêterai. Le plus important, c’est le BO et il faut gagner le prochain match.
Vous étiez-vous préparés, malgré tout, à aller jouer ce maintien sur une dernière journée ?
On s’était offert, à Agen, une possibilité de finir le championnat aujourd’hui… Par expérience, dans un coin de ma tête, je savais qu’il faudrait toujours être prêt à combattre jusqu’à la fin. Là, on est en plein dedans. Il va falloir qu’on assume et qu’on soit des combattants pour sauver le club. On l’a déjà été. Pas ce soir, mais on va l’être à Brive. Je pense qu’on va se battre comme des chiens. Peut-être que ça va nous sourire et qu’on va réussir à sauver le club dès la semaine prochaine.
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