Champions Cup - Comment Toulouse a assommé Thomond Park

  • Joey Carbery est plaqué par Ange Capuozzo et Anthony Jelonch
    Joey Carbery est plaqué par Ange Capuozzo et Anthony Jelonch Tom Maher - Tom Maher
Publié le Mis à jour
Partager :

Grâce à une démonstration de force, après une entame pourtant ratée, les Stadistes ont su dominer le Munster et dompter définitivement le stade le plus mythique de la compétition.

Pouvaient-ils être confrontés à pire épreuve ? Oui, certainement, parce que le Munster n’a plus son lustre d’antan, tel que le prouve son début de saison mitigé. Mais, si les Toulousains avaient battu cette province sur ses terres lors des deux précédentes campagnes de Champions Cup, il leur manquait encore de dompter un Thomond Park plein à craquer pour asseoir leur supériorité dans ce duel de légende. Ce dimanche, ils ont aussi eu droit à des conditions typiquement locales : un froid glacial et un brouillard dantesque. Peut-être la raison pour laquelle les hommes d’Ugo Mola ont attendu vingt minutes, après avoir été menés de sept points, pour offrir leurs premières éclaircies.

Après cela, et malgré le soutien exceptionnel d’une enceinte en fusion, les Stadistes ont posé leurs griffes sur ce match. Ou plutôt leurs muscles. « On a vécu de manière « old school » un vrai match de Coupe d’Europe à l’ancienne», explique le manager. Jerome Kaino aime dire que ce genre de rencontre se gagne à la « physicallité », un mot très français (rires). Quand notre équipe répond présent dans ce secteur, elle est difficile à manœuvrer. Je suis heureux de la prestation défensive, il faut louer le travail effectué par Laurent Thuéry (entraîneur de la défense, N.D.L.R.) et nos leaders dans ce domaine. On s’attendait à un gros combat et la dimension physique a pesé lourd. Je retiens notre état d’esprit. Les faits de jeu ont tourné en notre faveur mais c’est lié à l’envie qu’on y a mis. Ce groupe commence à se connaître par cœur et ces garçons arrivent encore à m’étonner dans ce qu’ils sont capables de faire quand ils ont décidé de cogner. »

Dupont : « On sait le chemin qu’il nous reste »

Conscients qu’ils devaient prendre les devants au score, face au risque de voir le match arrêté et le score conservé après la 60e minute (comme cela leur était arrivé en décembre 2016 à Parme contre les Zebre), les partenaires d’Antoine Dupont ont su faire preuve - au-delà de leur immense engagement - de maîtrise, de lucidité et de pragmatisme en s’appuyant sur leur domination en mêlée fermée et sur les ballons portés pour marquer sur la plupart de leurs incursions dans le camp adverse. « Quand on y met l’intensité nécessaire, on a de quoi rivaliser physiquement, clame Antoine Dupont. Nous sommes obligés de savoir jouer comme ça aussi et de gagner dans ces conditions, surtout que l’hiver arrive désormais. Il faut aussi s’adapter au jeu de l’équipe en face. Ce n’est peut-être pas le rugby le plus flamboyant mais il faut le gérer. »

Grâce à cette démonstration de force, le Stade toulousain a parfaitement lancé sa campagne de Champions Cup. Même si un autre gros morceau va débarquer à Ernest-Wallon dimanche prochain, à savoir un Sale impérial face à l’Ulster (39-0). « C’est bien de commencer par une victoire à l’extérieur, avec ce format à trois équipes, reprend Dupont. Il faut au moins trois succès pour bien figurer sur le reste du tableau. Mais on sait le chemin qu’il nous reste à faire pour arriver là où on veut. » Comprenez au sommet. Éteindre l’ambiance la plus chaude de la compétition n’était donc qu’une première étape.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?