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Pro D2 - Montauban : dernier sprint pour survivre

  • Les Montalbanais devront réaliser un sans faute sur cette fin de saison pour espérer demeurer en Pro D2 la saison prochaine.
    Les Montalbanais devront réaliser un sans faute sur cette fin de saison pour espérer demeurer en Pro D2 la saison prochaine. Icon Sport - Alexandre Dimou
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Avant dernier du championnat à deux journées de la fin, Montauban est au bord du gouffre. Les Sapiacains en sont conscients mais restent bien décidés à montrer le plus beau des visages face à Mont-de-Marsan le week-end prochain. Car cette fois, il n’y a vraiment plus le droit à l’erreur.

On dit souvent qu’après la pluie vient le beau temps. Mais au-dessus de Sapiac, l’orage n’a eu de cesse de s’intensifier sans vraiment laisser place à la moindre accalmie. Avant dernier du championnat, Montauban a renoué avec ses vieux démons. Car dans les travées, il y a comme un air de déjà-vu… En tout cas, cette saison, il y a eu l’espoir d’abord, avec une sixième place à l’aube de fêter Noël. La décadence ensuite, avec seulement deux victoires sur les quatorze derniers matchs. La survie maintenant, avec une maigre avance de trois points sur la dernière place du championnat, synonyme de relégation directe. Le tout dans une ambiance pesante rythmée par les défaites, les blessures de joueurs cadres et un staff pris dans l’engrenage infernal d’une fin de saison sous haute tension qui marque les hommes. "Nous sortons d’un bloc de cinq matchs éprouvants physiquement mais surtout mentalement", avoue Yvan Reilhac, capitaine lors du dernier déplacement sur la pelouse de Colomiers.

S’assurer un barrage

À ce stade, plusieurs sentiments se mélangent. La peur bien sûr, la tristesse aussi et le regret parfois. "Nous avons peur de descendre directement en Nationale. On sait où nous en sommes. Il n’y a pas de tabou concernant le match de barrage. Ce qui est plus tabou en revanche c’est de finir à la dernière place. Nous n’en parlons pas du tout mais nous savons très bien qu’elle n’est pas loin", poursuit le centre. La tristesse, elle, se lit sur les visages sans même avoir besoin de la traduire par des mots bien que certains l’avouent sans complexe. Puis le regret. Le regret d’en être arrivé-là, même si "on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes", précise Yvan Reilhac. Le regret de n’avoir pas fait assez : "Je pense que nous, les supporters, nous avons aussi notre part de responsabilité. Il peut y avoir des arguments qui font qu’il y a moins de monde au stade mais je ne reconnais pas l’ambiance de Sapiac. Nous n’avons peut-être pas assez soutenu le club cette année. C’est pour cette raison que nous nous mobilisons tous aujourd’hui. On croit en eux. C’est tous ensemble que l’on s’en sortira. Je suis persuadé qu’on y arrivera", explique Sébastien Genibre, coprésident des Ultras Sapiac.

Mais passée l’émotion, l’USM n’a désormais plus le choix. Le match contre Mont-de-Marsan sera décisif. Surtout quand on sait que les Montois doivent conserver leur place dans le top 6, que Biarritz a creusé un écart conséquent sur la zone rouge et que Rouen attend une équipe de Soyaux Angoulême qui a fêté en grande pompe son maintien en Pro D2 le week-end passé. Un mélange explosif qui ne laisse plus de marge de manœuvre aux Montalbanais.

"Nous avons activé le mode survie depuis la défaite contre Dax à Sapiac. Il n’y a plus le choix, il faut vraiment gagner. Si on doit tout jouer sur la dernière journée, cela pourrait vraiment se compliquer", assure Kyllian Ringuet. De son côté Yvan Reilhac confirme un peu plus l’importance de cette avant-dernière journée : "Gagner contre Mont-de-Marsan ça serait bien plus qu’un ouf de soulagement parce que cela fait un petit moment que nous n’avons pas gagné. Il faut se mettre à l’abri pour aller à Aurillac avec un peu plus de certitudes. Tout le monde a pris conscience de la réalité de notre situation. On est dans l’urgence." Dans l’urgence de s’assurer a minima un barrage face au finaliste perdant de Nationale qui offrirait une dernière chance à l’USM de se sauver.

Dans notre course au maintien, tout compte

Alors pour ça, il faudra surfer sur la vague de positif entrevue ces dernières semaines. Car Pierre-Philippe Lafond le sait bien : "Dans notre course au maintien, tout compte. Un état d’esprit, ça compte. Un derby où tu fais bonne figure ça compte. On va s’accrocher jusqu’au bout et si ça passe par une quatorzième place à l’issue de la dernière journée c’est bien. Si c’est par un match de barrage, on y passera, mais on restera en Pro D2."

Même si les planètes ne se sont pas alignées depuis la victoire contre l’Uson, les Montalbanais ont retrouvé un peu d’allant et en sont conscients. "Ce match contre Nevers a été une prise de conscience collective. Il nous a prouvé qu’en attaque nous pouvions faire de belles choses. C’est ce qui manquait sur les matchs précédents. Avec ce groupe et le niveau que nous avons montré sur les derniers matchs, je suis sûr et certain que nous allons y arriver", lâche le troisième ligne. Et pour en revenir aux sentiments, on ne peut enlever à personne l’envie profonde de voir ce club se maintenir en Pro D2 avec tout le travail que cela implique en coulisses. Car malgré tout, baisser les bras n’est pas au goût du jour. Et au contraire, imaginer lever les bras vers le ciel est aujourd’hui, est plus que jamais, ce qui anime Sapiac.

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Les commentaires (1)
JiHache Il y a 11 jours Le 08/05/2024 à 12:10

Allez Montauban. Ne lâchez rien !