Pro D2 – La rage des Biterrois pour renouer avec la phase finale

  • Tchelidze et les Biterrois exultent en fin de rencontre pour souffler le succès à Nevers.
    Tchelidze et les Biterrois exultent en fin de rencontre pour souffler le succès à Nevers. Icon Sport - Alexandre Dimou
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Les Biterrois ont arraché le succès sur la sirène face à Nevers (20-16) dans un final à couper le souffle. Dans ce duel où les deux formations ont démontré leurs capacités à pouvoir se hisser en phase finale, le théâtre du Stade Raoul-Barrière a accouché d’une victoire significative pour les Héraultais à bien des égards.

Entré seulement quelques minutes en jeu à la place de Jon Zabala, Luka Tchelidze s’est mué en sauveur de tout un peuple, propulsé par ses coéquipiers sur une charge dévastatrice dans les ultimes secondes. Face à des Nivernais excellant dans la défense, la conduite du jeu et l’application nécessaire pour renverser la table biterroise jusqu’à cet instant de la rencontre, les hommes de Pierre Caillet ont retourné les débats en leur faveur grâce à une conviction assez notable.

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Depuis leurs 40 mètres, où l’USON avait littéralement la balle de match entre ses mains, si la notion de conservation était dans l’air, les Héraultais ont pu gratter la pénalité de l’espoir. Puis une touche rapidement disputée par Arnoldi et une continuité de jeu qui s’exporte jusqu’à l’aile d’Espeut replacé sur le flanc pour la circonstance. Les 12 703 spectateurs retiennent leur souffle, percussion de Nkinsi, les avants biterrois font leur affaire dans le petit périmètre, et Tchelidze surgit de nulle part pour déchirer le rideau défensif adverse et plonger dans un bonheur indescriptible toute l’enceinte Rouge et Bleu. Du délire sur le moment, alors que beaucoup pensaient à une issue angoissante à souhait.

Une revanche sur l’histoire

Maxime Espeut a apprécié cet état d’esprit : "C’est vrai que les années d’avant, on commençait plutôt fort pour en général s’écrouler sur les fins de matchs. Cette année, c’est l’inverse, c’est juste la caractéristique de notre jeu. On a eu cette seule opportunité et on l’a saisi. C’est une belle satisfaction." D’autant que par rapport au match aller, où Béziers avait lâché prise dans la dernière minute, ce fut une revanche quelque part sur l’histoire, il poursuit : "On gagne là-bas quasiment tout le match. Puis on s’incline sur la dernière action. Appelez cela comme vous voulez, le retour de bâton, la justice, mais cette victoire elle fait plaisir." De quoi faire chavirer les nombreux supporters dans l’euphorie.

Alors que Grenoble et Dax sont toujours aussi mordants parmi la meute, Béziers n’est pas encore assuré de recevoir un barrage à domicile. Le prochain déplacement à Soyaux Angoulême n’aura rien d’une partie de sinécure. L’ASBH a renoué avec ce rugby qui permet d’enregistrer des succès homériques. Maxime Espeut conclut : "Le caractère d’un Biterrois, cela veut dire quelque chose. Le rugby évolue, mais l’histoire d’un club, elle ressort dans ces instants, où tu sens que l’on peut se dépasser." Toujours installés sur le podium, les joueurs du bord de l’Orb tenteront de valider leur objectif en Charente malgré une pléiade de blessures (Koen, Storti et Bitz) et un dernier effort à fournir pour vivre une phase finale quasi-historique à domicile. Un rêve qui se rapproche doucement, fruit d’une rage sans faille de l’équipe héraultaise, habitée par cette mission dans l’ultime possession.

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