France - Angleterre. Une défaite avec les honneurs et avec de l'espoir pour le XV de la Rose
Battus de très peu à Lyon (33-31) après avoir marqué quatre essais, les Anglais n’ont pas démérité dans ce Tournoi, leur victoire face à l’Irlande notamment fut superbe. Sans Farrell, ils se sont trouvé de nouveaux leaders potentiels.
Les Anglais ont bien cru qu’ils tenaient un deuxième exploit en sept jours quand ils ont marqué leur quatrième essai sur la pelouse lyonnaise à trois minutes de la fin. Ils menaient alors 31-30. Un ultime coup de sifflet de l’arbitre en a décidé autrement, la France est repassée devant in extremis au score comme au classement du Tournoi. Mais on ne saurait tirer à boulets rouges sur les hommes en blanc. Le redressement de l’Angleterre suit son cours. La nation fondatrice a fini le Tournoi avec trois victoires, en 2023, c’était seulement deux. Entre-temps, le XV de la Rose s’est retrouvé en demi-finale de la Coupe du Monde, après un été particulièrement atroce. On peut donc parler d'une certaine continuité. Les Anglais ont terminé la campagne 2024 par un joli morceau de bravoure. Quatre essais marqués sur le sol français, quatre essais de trois quarts plutôt bien construits, ce n’est pas si mal. Et puis, les Anglais auront été les seuls à faire tomber l’ogre irlandais à Twickenham au terme d’un match magnifique.
Ben Earl au sommet
Le placide Steve Borthwick derrière les discours de façade aura forcément tiré quelques fructueux enseignements de ces quatre matchs. L’Angleterre s’est notamment trouvé un leader de jeu, ce numéro 8 des Saracens Ben Earl replacé à ce poste au moment de la Coupe du Monde, par défaut après la suspension de Billy Vunipola et l’absence d’autres spécialistes dans l’effectif. Earl a vraiment crevé l’écran à tel point qu’on s’est dit, sous forme de boutade, qu’il mériterait d’être le seul non-Irlandais titulaire chez les prochains Lions. Alex Mitchell, demi de mêlée qui n’a pas peur de délivrer des chandelles semble aussi en mesure de s’installer comme un bon régulateur.
Au terme d'un match au scénario fou, les Bleus s'imposent face à l'Angleterre à Lyon ! #FRAANG #XVdeFrance
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) March 16, 2024
Le film du match > https://t.co/vGUMsanmQi pic.twitter.com/3xnDyQvZOL
Mais Borthwick aura aussi lancé quelques pépites prometteuses, l’ailier de Northamtpton Harry Freeman, le troisième ligne de Exeter Ethan Roots, Immanuel Feyi-Waboso et ce talonneur des Saracens, Theo Dan qui à Lyon est entré très tôt dans le match à la place du capitaine Jamie George. Steve Borthwick a aussi relancé la carrière internationale de l’arrière George Furbank, électrique attaquant, venu concurrencer Freddie Steward, qu’on croyait installé mais, c’est vrai prisonnier d’un certain profil, très opposé à celui de son alter ego. On a beaucoup parlé de la "rush défense" concoctée par Felix Jones, l’adjoint en or, spécialiste en tout. À Lyon, on a plutôt vu la qualité de l’escouade offensive. Car, c’est le point noir, les Anglais ont manqué trop de plaquages en première période (18 en 35 minutes). On rappelle aussi que Steve Borthwick ne pouvait pas compter sur Owen Farrell, qui avait besoin de souffler et que Marcus Smith, censé possiblement le remplacer, s’est blessé juste avant le Tournoi. George Ford a encore fait le boulot dans un style sans flamboyance comme l’Angleterre aime les déguster chez ses ouvreurs.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?