6 Nations 2024 - L'Irlande s'est elle relevée ?
Comme nos bleus, les Irlandais ont quitté le mondial par la petite porte. Et ils abordent ce premier choc sans Sexton, désormais retraité.
Avant de croiser le fer le week-end prochain dans un stade Vélodrome qui s’annonce chauffé à blanc, on note que l’Irlande et la France n’ont jamais été si semblables. Pourquoi ? Parce que les deux sélections sont passées par les mêmes extrêmes lors de la dernière Coupe du monde. Comme nos Bleus, les protégés du sélectionneur Andy Farrell étaient annoncés parmi les grands favoris pour le titre suprême. Même davantage, puisqu’ils s’avançaient dans la compétition en tant que première nation mondiale et une série de 17 victoires consécutives dont un Grand chelem réalisé en début d’année 2023. Comme nos Bleus (vainqueurs des All Blacks en lever de rideau), ils avaient annoncé la couleur en signant un coup d’éclat dans les phases de poule en matant à la régulière les Springboks et leur "Bomb Squad" démoniaque. Mais comme nos Bleus, les Irlandais sont sortis par la petite porte, celle des quarts de finale. Encore, direz-vous… Cette fois ce fut au Stade de France, face à ces diables de Néo-Zélandais (vainqueurs 28-24) et au terme d’un affrontement titanesque. Une élimination qui renforça un peu plus le mythe de la malédiction irlandaise en Coupe du monde. Le tout aggravé par la "der ‘" ratée du monstre sacré du rugby irlandais, l’ouvreur Jonathan Sexton, assis sur 118 sélections, .
Farrell : "J’ai tourné la page"
Lors de la conférence de presse qui suivit l’élimination, le sélectionneur Andy Farrell évoquait : "La fin de cette équipe-là." Avant d’ajouter : "Mais il va y avoir de la continuité parce qu’il y a du talent en Irlande et qu’on a bâti quelque chose de solide ces dernières années." Moins de trois mois plus tard, le groupe irlandais est effectivement presque inchangé. Même Peter O’Mahony, malgré ses 34 printemps, a reçu une promotion en héritant du brassard de capitaine. Seuls deux joueurs ont pris leur retraite: l’ailier Keith Earls et l’ouvreur Jonathan Sexton. Pour ce dernier cité, on est tenté de dire que cela change tout tant il était le maître à jouer de cette équipe. Il l’était au point que l’Irlande n’avait pas vraiment de plan B en cas de blessure et que ses remplaçants, aussi talentueux pouvaient-ils être (Crowley, Byrne, Carbery) devaient se contenter de bouts de rencontres par-ci par-là, avec des temps de jeu limités et l’effet miroir qui renvoyait systématiquement vers le taulier : Sexton. Sauf surprise, c’est Jack Crowley,le Munsterman, qui devrait enfiler le maillot frappé du numéro 10. Une tunique assurément lourde à porter...
Alors, ce groupe irlandais s’est-il relevé de son échec ? Le choc à Marseille nous le dira. Andy Farrell, lui, a récemment assuré qu’il avait fait son deuil: "J’ai tourné la page de la Coupe du monde. Je n’en garde qu’un goût aigre-doux car je suis incroyablement fier de la façon dont nous nous sommes resserrés, entre nous et avec nos supporters. Maintenant, il faut remonter à cheval. Cela ne veut pas dire que nous gagnerons à Marseille, mais comment on peut être fiers de nous et comment on fait évoluer notre jeu. Le voyage n’est pas fini. J’ai compris que de nombreux supporters avaient acheté des vols pour la demi-finale du Mondial, et qu’ils ont changé leurs billets pour venir le 2 février à Marseille. Nous devons assumer les responsabilités que nous avons face à eux."
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