6 Nations féminin - Les Anglaises balayent les Bleues et s’offrent un nouveau grand chelem

Par Pierre Sarniguet
  • Anne-Cécile Ciofani et ses coéquipières n’ont pas réalisé l’exploit face aux Anglaises.
    Anne-Cécile Ciofani et ses coéquipières n’ont pas réalisé l’exploit face aux Anglaises. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Trop fortes, les Anglaises ont largement battu les Françaises à Chaban-Delmas (21-42). Trop perméables, les Bleues n’ont pas pu lutter contre la puissance des Red Roses en première mi-temps. Après la pause, le carton rouge reçu par Assia Khalfaoui a achevé les espoirs de victoire. Les Anglaises réalisent à nouveau le grand chelem.

C’était un match pour entrer dans l’Histoire du rugby ! Ce crunch entre le XV de France et les Red Roses sentait plus que jamais la poudre en cette dernière journée du Tournoi des 6 Nations féminin, dont le vainqueur final allait être désigné à l’issue de la rencontre. Et quelle rencontre, avec pas moins de 9 essais inscrits sur la pelouse d’un stade Chaban Delmas complet. Ainsi, les Anglaises prolongent leur série d’invincibilité d’une saison et portent leur série à 6 victoires de rang dans le Tournoi. Malheureusement pour les joueuses de David Ortiz et Gaëlle Mignot, l’histoire, elle, se répète inlassablement…

Trop fortes, les Anglaises ont largement battu les Françaises à Chaban-Delmas. Trop perméables, les Bleues n'ont pas pu lutter contre la puissance des Red Roses. Les Anglaises réalisent à nouveau le grand chelem.
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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) April 27, 2024

 

Une première période de folie

49 points, 7 essais, tel était le bilan fou à l’issue des 40 premières minutes de ce Crunch qui répondait à toutes les attentes. Néanmoins, l’avantage était nettement en faveur des visiteuses qui ont dominé les débats dans la majeure partie des secteurs du jeu. On pourra noter un premier tournant dans cette finale à la 24e minute de jeu. Alors que la France avait réduit la marque (7/14), Emilie Boulard a commis une erreur décisive en manquant sa relance à la main depuis ses 22 mètres. Sa passe après contact mal assurée a permis à Jones de conclure facilement pour réaliser un nouveau break dans ce match intense. Cette action symbolise finalement la physionomie de cette rencontre avec une équipe de France à réaction qui aura toujours eu le tort de prendre des points après en avoir marqué. Ainsi, malgré l’essai de Marine Ménager (28e, 14/21), les Red Roses enfonçaient encore le clou grâce à la puissance de son paquet d’avants. Packer et Cokayne inscrivirent les deux derniers essais de cette première période folle, portant le score à 35 à 14.

Des débats plus équilibrés malgré l’exclusion de Khalfaouie

Le deuxième tournant dans ce match, et peut-être le plus décisif, fut l’exclusion définitive après bunker de la pilière Assia Khalfaoui. Trop rugueuse et surtout dangereuse avec une charge à l’épaule sur Talling en voulant déblayer, la Française laissait ses partenaires à 14 pour les 30 dernières minutes de ce match. Une erreur qui, a posteriori, va nourrir des regrets chez les Triclores qui auront fait jeu égal avec l’Angleterre au terme d’une seconde période bien plus accrochée (un essai de chaque côté). Courageuses et emmenées par une Pauline Bourdon Sansus dynamiteuse, les Bleues ont montré un visage conquérant qui fut récompensé par le deuxième essai de Marine Ménager (71e, 21/35).

A lire aussi : 6 Nations féminin – Les notes des Bleues face à l’Angleterre : Pauline Bourdon-Sansus a tout tenté, Assia Khalfaoui a coûté cher

Du bon et du moins bon

Le contenu du match reste intéressant pour la France qui passe pour la 5e fois d’affiliée à côté du titre dans le Tournoi des 6 Nations. Offensivement, les schémas de jeu sont rodés mais c’est dans la maîtrise du ballon que le XV de France aura été fébrile avec pas moins de 24 fautes de mains recensées. Dans les rucks également, les Red Roses ont fait étalage de leurs qualités en contestant de nombreuses munitions qui ont mis à mal les avancées bleues.
Cette défaite ne devra pas cacher les belles performances réalisées durant cette compétition qui traduit le remarquable travail réalisé par le staff depuis plusieurs années. Face à la meilleure nation mondiale, les Bleues ont montré qu’elles étaient au niveau et il est certain que dans un futur proche, la balance tombera du bon côté pour les coéquipières de Manae Feleu.

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Les commentaires (11)
Anhuro Il y a 8 jours Le 01/05/2024 à 01:20

Finalement le résultat n'a pas d'importance puisque les anglaises étaient au dessus !
Seulement les 3 septistes ont "gagnés" de ne PAS être du voyage à Singapour puisque elles restent en France !
ET les Bleues une seule "sprinteuse" Okemba !
Chercher l'erreur pour espérer avoir mieux qu'une médaille en chocolat !!

Cyyrano31 Il y a 10 jours Le 29/04/2024 à 08:42

Anglaises pro, françaises semi pro, et encore... Bon coeur ne suffit plus.
Alors oui, nous avons des joueuses de talents et se donnent à fond. Petit problème, là haut, ce n'est pas une priorité, juste à voir ce que les mecs se mettent comme prime dans la poche pour chaque match en bleu + si victoire! Et après, on te sort qu'il n'y a pas d'argent à la fédération...1 seule de ces primes doit valoir ce que touche toutes nos filles ! Bon, en même temps, je m'avance, je ne sais pas ce qu'elles touchent.
Enfin, en Irlande, écosse, pays de galles et Italie, elles n'existent même pas, en France, c'est déjà mieux, mais, oui, mais, après cette demi finale merveilleuse en coupe du monde, contre les Black pro, et encore une troisième place, elles méritent franchement qu'on leurs lâchent un beau billet, qu'elle deviennent réellement pro en club et en EdF.
Sinon, le fossé risque de ce creuser un peu plus chaque année.
Merci à toutes de faire honneur au maillot.

Pil2dax Il y a 11 jours Le 28/04/2024 à 11:57

J'ai vu le match, et je me suis régalé. Les filles ont joué plus libérées en 2nde mi-temps, en se disant probablement que fallait tout tenter, rien a perdre de plus au vu du score. La 1ere mi-temps est entachée de scories dont se sont nourries les anglaises. Nos françaises les ont trop respecté en début de match. Mais le bonne nouvelle c'est d'être au niveau où elles sont. La mauvaise c'est que le plus dur commence pour aller encore plus haut : parce qu'on rentre dans le détail du détail, plus long a assimiler.